Les Nations unies au Moyen-Orient. Procès-verbal d’une faillite
L’auteur, qui est ambassadeur d’Israël en France depuis 1983, a représenté son pays à plusieurs assemblées générales de l’ONU (1968 et 1970 notamment) et a été (de 1971 à 1978) attaché, en qualité de ministre, puis d’ambassadeur, à la mission permanente d’Israël aux Nations unies. Son expérience lui permet de présenter une étude exhaustive des efforts déployés à l’ONU, depuis la guerre des Six Jours (1967), en vue d’un règlement du conflit arabo-israélien, et de leur échec.
Ce livre s’ouvre, dans un 1er chapitre, sur un examen des choix et mécanismes dont disposaient les parties intéressées pour rechercher un règlement pacifique, et indique pourquoi les Nations unies sont apparues en définitive comme la seule voie d’action collective pour tous pour démêler le conflit.
Le 2e chapitre étudie le rôle des principaux groupes présents à l’ONU, et notamment les superpuissances, dans la genèse de la résolution 242, votée en novembre 1967, en vue de promouvoir un règlement négocié entre Israël et les pays arabes.
Le 3e chapitre explique l’échec de la mission Jarring, du nom du diplomate suédois chargé de mettre en œuvre cette résolution.
Le 4e chapitre examine les efforts des États arabes pour tenter d’obtenir la révision des conditions de règlement, à travers la mobilisation des pays du Tiers-Monde, aux Nations unies comme au sein des conférences internationales.
Enfin, le 5e chapitre analyse l’esprit du rôle des Nations unies dans le règlement pacifique des différends, envisagé par la persuasion ou dans le cadre d’une action coercitive.
L’ouvrage se termine sur l’énumération des fonctions auxiliaires que les Nations unies ont exercées (et continuent d’exercer) dans le maintien de la paix, à défaut d’un règlement « au fond » des conflits en cause.
Ce livre intéressera très vivement les lecteurs qui suivent les problèmes internationaux. Il leur apportera, en effet, une analyse du fonctionnement de l’ONU montrant comment les politiques, élaborées au cours des délibérations, ou exprimées sous l’action, résultent du choc et des comportements de 3 groupes : les superpuissances, les parties intéressées et les pays du Tiers-Monde.