Il s’agit ici d’un certain nombre d’articles parus dans les journaux Le Monde et Le Monde diplomatique, auxquels ont été ajoutées de nombreuses informations complémentaires.

Le constat est dramatique : plus de la moitié du monde ne dispose d’aucune forme permanente de soins, la majorité des femmes du Tiers-Monde accouchent sans aucun secours, 450 millions d’êtres humains souffrent de la faim, 2 milliards d’hommes sont privés d’accès à l’eau potable. Les maladies tropicales sévissent lourdement : le paludisme menace près de la moitié de la population mondiale, la bilharziose atteint quelque 200 M d’individus, le trachome 400 à 500 M, les filarioses 250 M. Un certain nombre de pays ont mis en place des politiques sanitaires sérieuses, comme la Chine et Cuba, avec des résultats assez spectaculaires. Aujourd’hui, le consensus paraît général sur la nécessité de rejeter le simple recours aux structures curatives importées des pays développés. C’est à Alma-Ata en 1978 que l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) a élaboré la stratégie dite des « soins de santé primaires ». Les structures sanitaires doivent être repensées sur des bases radicalement nouvelles : prévention, assainissement du milieu, formation d’agents de santé communautaire, de médecins « aux pieds nus », approvisionnement en vaccins, en eau potable, encouragement à l’allaitement au sein. On trouvera également dans cet ouvrage des analyses des politiques de santé au niveau national (Inde, Jordanie, Gabon) ou régional (Amérique latine), ainsi que toute une partie consacrée à l’assistance multilatérale. Voilà un dossier documenté et actuel sur un des drames les plus marquants de notre temps.