Le cinquième cavalier
Les auteurs des « récits historiques » captivants que furent Paris brûle-t-il ?, Ô Jérusalem et Cette nuit la liberté nous donnent aujourd’hui un passionnant roman d’« histoire-fiction de demain ». La bombe nucléaire y joue le rôle capital, comme elle l’a fait dans d’autres ouvrages appartenant à ce même genre littéraire, tels La 3e guerre mondiale de Sir John Hackett et La 6e colonne de « François », dont la revue a rendu compte dans ses numéros de février et de mai 1979.
Mais cette fois le drame semble se dérouler au moment même où, en lisant le livre, on suit le reportage conduit par les auteurs avec une grande richesse de moyens dans les milieux les plus divers. On pénètre avec eux dans les centres de décision de haut niveau, où l’on voit, non sans une certaine dose d’indiscrétion, les actuels chefs d’État d’Amérique, de Lybie et d’Israël parler et agir au milieu de personnages de roman dans une situation forgée intensément dramatique. Il s’agit dans le cas présent d’une affaire de « terrorisme nucléaire international », qui n’est pas sans s’apparenter au roman américain « Adieu Californie » paru en feuilleton dans Le Monde pendant l’été 1978, et au roman français récent Les otages du Président de Philippe Gisors. Il y a là-dedans tout ce que peut goûter un réel amateur de roman policier ; il n’est pas interdit non plus d’y trouver matière à réflexion sur d’angoissants problèmes actuels : chantage terroriste, prolifération nucléaire, vulnérabilité des grandes agglomérations dépourvues de possibilités suffisantes d’évacuation et de protection. ♦