En pourcentage du budget général, les crédits militaires qui n'avaient cessé de décroître depuis 1962 ont opéré en 1976 et 1977 un redressement qui va se poursuivre comme le garantit la loi relative à la programmation militaire 1977-1982. Dans le même temps, un effort substantiel est accompli en faveur de la condition militaire. Mais tous les problèmes financiers de la défense, notamment ceux qui concernent l'équipement de nos forces classiques, ne sont pas résolus. Cet exposé permet de saisir comment se posent les problèmes actuels et prochains et quelle est la marge de manœuvre dont disposent les autorités de ce ministère pour les résoudre. Nul doute à cet égard que le pouvoir d'achat des armées dans les prochaines années sera directement fonction des résultats obtenus dans la lutte contre l'inflation.
Problèmes financiers de la défense
Depuis toujours l’argent est le nerf de la guerre, et les problèmes financiers de la défense sont à la mesure de l’étendue et de la complexité des moyens que requièrent, de nos jours, l’équipement et le fonctionnement de nos forces armées. La contrainte financière reste, en effet, une des composantes essentielles de la politique de défense, et il n’est guère de décision, dans ce domaine, qui ne la mette en jeu : doter un corps d’un nouveau statut, créer une indemnité pour compenser certaines sujétions, améliorer l’entraînement des soldats, fabriquer un système d’armes, constituent des décisions qui accroissent les charges de l’État et impliquent donc, pour leur mise en œuvre, que soient dégagées et affectées les ressources nécessaires. Les problèmes financiers sont au premier plan des préoccupations du ministère de la Défense, et on n’aperçoit guère dans quelles circonstances cette situation pourrait disparaître.
L’analyse de la structure actuelle du budget militaire, et de son évolution récente, permet d’abord d’apprécier les aspects financiers de la politique de défense de la France. L’étude de l’avenir prévisible, dans le cadre du nouveau système de planification militaire, conduit ensuite à analyser les problèmes financiers qui se poseront, à court et à moyen terme, à nos armées.
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