L’ère de l’opulence
Il s’agit de la traduction d’une nouvelle édition de ce livre qui, en 1961, fit une grande impression parmi les économistes et les hommes d’État américains, de même que dans l’opinion publique. L’auteur, en effet, a été frappé de la survivance, au sein de la société économique américaine si abondante, si opulente, d’îlots de pauvreté plus navrants et plus scandaleux que ceux du Tiers-Monde. Le remède était aux yeux de John K. Galbraith, une participation plus grande de l’État dans les affaires, de telle sorte que l’opulence ne profite pas seulement aux riches, mais qu’elle étende ses bienfaits sur les pauvres. L’attaque contre le système libéral était directe et violente.
L’auteur a repris et remanié son texte pour le faire correspondre aux conditions économiques actuelles. L’ouvrage reste imprégné de l’esprit qui avait animé la première rédaction. C’est une étude économique serrée, mais qui déborde largement sur le domaine politique et social. C’est en même temps un programme pour éliminer ce qui est contraire à l’équité et à la justice.
Ouvrage fondamental pour qui veut comprendre la société moderne et les voies vers lesquelles elle semble se diriger, signal d’alerte aussi contre tous les dangers qui guettent « l’opulence », le livre de John K. Galbraith mérite d’être lu de tous ceux qui ne le connaissaient pas, et relu de ceux qui l’avaient déjà apprécié. ♦