Le Japon. T. I : La fin du shôgunat et le Japon de Meiji
Nous avons déjà signalé ici les premiers ouvrages de cette nouvelle collection, qui s’adresse aux étudiants de l’enseignement supérieur, mais aussi à tous ceux qui veulent prendre, de l’histoire contemporaine, une vue renouvelée. L’histoire du Japon comprendra deux tomes. Dans celui-ci, l’auteur exprime d’abord sa conviction que l’histoire du Japon, depuis 1853, a été insuffisamment étudiée en Europe. Elle n’a pas servi, comme elle aurait pu et dû le faire, à alimenter les réflexions sur la modernisation que tous les pays avancés ont connue au cours du XIXe siècle et au commencement du XXe. Ainsi, le Japon a trop souvent été comparé à un pays sous-développé qui a su sortir de sa situation. Mais il convient de ne pas oublier qu’il n’a pourtant pris le départ qu’avec une ou deux générations de retard sur l’Europe occidentale et vécu par suite une expérience propre, dont les enseignements sont parfaitement utilisables. Il a su notamment concilier les nécessités de la modernisation avec ses traditions et l’unité d’action requise par la première avec la diversité des secondes.
Cet ouvrage conduit le lecteur jusqu’en 1912 ; il se limite aux aspects internes de l’évolution japonaise, sans traiter des relations et des guerres extérieures. De lecture aisée, il donne une version originale d’une histoire qu’il est, en effet, nécessaire de mieux connaître. ♦