Les Chinois de Tahiti. De l’aversion à l’assimilation (1865-1966)
La Polynésie française compte une centaine de milliers d’habitants, dont le dixième environ est d’origine ou de nationalité chinoise. Cette minorité joue dans le commerce et les affaires un rôle plus important que ne le laisserait croire son importance numérique. Le fait justifiait une étude, que l’auteur a menée de façon minutieuse et bien documentée, sans cacher sa sympathie pour ce groupe social.
Après avoir brossé un rapide tableau de l’expansion chinoise hors du territoire national, il fait l’historique de l’implantation des Chinois en Polynésie française, du développement de leur communauté ainsi que des discussions auxquelles il donna lieu pendant plusieurs années. Puis il étudie les données actuelles de la question et démontre que les Chinois s’assimilent à la population locale et acquièrent peu à peu la nationalité française, passant ainsi insensiblement mais sûrement d’un groupe humain à un autre.
Le fait pourrait paraître de peu d’intérêt, en raison du nombre restreint des individus qu’il concerne. Il faut cependant ne pas oublier que la France a, depuis l’installation du Centre d’Expérimentations du Pacifique, des intérêts tous particuliers dans cette région du monde. D’autre part, sur un plan plus général, l’étude de Gerald Coppenrath tend à prouver que, contrairement à ce que l’on croit, les Chinois ne sont pas inadmissibles lorsqu’ils se trouvent placés hors de leur pays.