Viet-Nam. Nous sommes tous concernés
Dans un style volontairement dépourvu de tout ornement, et sous forme de fiches ou presque, l’auteur fait le point de la question du Viet Nam [Vietnam], en l’envisageant sous l’angle le plus large. La solution du conflit en cours – et de tous les conflits du même genre qui pourraient éclater dans le monde – ne pourra être trouvée, selon R. Reicher-Gradi, que lorsque le « vide du Tiers-Monde » aura été comblé par une organisation adéquate, qui devrait être une Haute institution. Des cadres seraient spécialement formés dans une « Université de synthèse » en vue de permettre un développement rapide des pays actuellement sous-développés.
C’est à partir de ce postulat que l’auteur examine la situation en Extrême-Orient. Pour lui, la guerre du Viet Nam est le résultat de « l’insurrection des libéraux et de la révolte des paysans », beaucoup plus que celui des menées communistes. Mais les relations internationales complexes entre l’URSS et la Chine, entre la Chine et le monde occidental, entre celui-ci et l’Orient en général, déforment l’aspect initial et véritable du conflit local pour l’élargir aux dimensions de la planète.
Seule, une organisation internationale est capable d’appréhender et de résoudre d’aussi vastes problèmes.
Ce trop court résumé est bien loin de rendre compte des innombrables questions abordées par l’auteur, auquel on reprochera peut-être d’avoir accumulé trop de substance dans un seul livre.