Union soviétique et développement économique
Dans sa préface, François Perroux dit de ce livre : « Voici l’œuvre d’un ingénieur (…) cet ingénieur est un historien (…) cet historien est un économiste » et résume en une formule : « un ingénieur qui sait l’histoire et comprend l’économie ».
Il ne nous reste rien à ajouter à cette définition lapidaire et flatteuse. Sinon que cet ouvrage, dans lequel le caractère technique est nettement marqué, comprend trois parties de longueur fort inégale, mais d’un même intérêt. Dans la première, la plus longue, l’auteur étudie les bases sur lesquelles s’est élaboré le développement économique de l’URSS : doctrine générale, investissements, formation des cadres, données idéologiques ; dans la deuxième partie, un « cas concret », celui du Kazakhstan, c’est-à-dire de la mise en valeur d’une région neuve ; dans la troisième partie enfin, la position de l’URSS devant les questions soulevées par le développement du Tiers-Monde.
Ce résumé de la table des matières, dans sa sécheresse, montre l’intérêt d’un ouvrage de ce genre, qui ne se prétend pas exhaustif, et dont la technicité ne doit pas rebuter ceux qui cherchent à comprendre comment les dirigeants soviétiques ont tenté d’obtenir une transformation sociale radicale à partir d’une industrialisation poussée avec l’énergie que l’on sait.