Traité de glaciologie. T. II : Glaciers. Variations du climat. Sols gelés
Dans notre numéro de juin 1965, nous avions signalé la publication du Tome I de cet ouvrage d’un haut intérêt scientifique qui, par la publication du Tome II, se trouve achevé.
L’auteur étudie tout d’abord les glaciers dans ce qu’ils ont de plus général, puis aborde leur description détaillée, en donnant sur les principaux glaciers du monde un ensemble de renseignements qu’il serait certainement difficile de trouver ailleurs ainsi réunis et que les profanes peuvent lire avec un intérêt certain, qui s’agrémente de la lecture de cartes et de photographies particulièrement claires. De longs développements sont consacrés à l’inlandsis du Groenland et à l’Antarctique.
Il est ensuite traité des techniques géophysiques en glaciologie, puis des mouvements internes et externes des glaciers : crevasses, glissements, failles, plissements, qui donnent lieu à des développements techniques et mathématiques, conduisant à l’exposé de théories comparées sur l’origine des phénomènes observés, leur développement et leur prévision. À cette étude hautement technique, fait suite un aperçu sur l’érosion et la déposition glaciaires, ce qui conduit aux variations des glaciers (crues, déplacements des moraines, extension, régression, etc.) depuis qu’elles peuvent être estimées, soit depuis des époques remontant à l’an 1600 environ pour les Alpes, à moins d’un siècle pour d’autres parties du monde. Des études analogues sont présentées pour les grandes calottes glaciaires que constituent l’inlandsis groenlandais et l’Antarctique.
À partir des observations faites et des théories élaborées, les idées sur les grandes glaciations historiques peuvent être reprises ; dans une large partie de son ouvrage, l’auteur cherche à déterminer les causes internes et externes qui les ont provoquées.
Enfin, deux chapitres sont consacrés au sol et aux conséquences du gel sur la couche de surface qui intéresse directement les activités de l’homme.
Ce raccourci de la table des matières donnera, nous l’espérons, une idée de la richesse et de l’importance des sujets traités, qui dépassent largement le cadre de l’intérêt strictement technique et scientifique.