Le Don paisible. T. II
Nous avons déjà présenté le Tome I du Don paisible et exposé tout le bien que nous en pensions. Nous n’en sommes que plus à l’aise pour dire que ce deuxième tome nous a paru inégal, et en tout cas nettement moins bien venu que le précédent.
L’intrigue se poursuit au cours du deuxième semestre de l’année 1914. Elle a pour théâtre, non plus le village cosaque du Don, mais les champs de bataille de la frontière austro-russe. Les scènes de guerre sont décrites avec réalisme et dans le but évident d’insister sur leurs aspects les plus sanglants et les plus repoussants. Le héros principal du roman y éprouve l’horreur de la guerre, en même temps qu’il prend conscience – encore assez vaguement – de ce que le système social qui permet de telles luttes et de telles hécatombes est mauvais et doit être combattu. Sa révolte s’exprime par la violence avec laquelle il châtie le fils de son seigneur, officier qui, comme lui, revient en permission après avoir été blessé, et lui a pris sa maîtresse.
La traduction garde toute son aisance ; elle ne réussit pas cependant à « faire passer » quelques longueurs. ♦