L’Algérie dans les lettres d’expression française / Le Maroc, dans les lettres d’expression française / La Tunisie, dans les lettres d’expression française
Rassembler les trois territoires du Maghreb dans une étude commune sur les lettres d’expression française est une entreprise qui vient à son heure. Il est bon que soient précisés, d’une part, l’intérêt intellectuel suscité chez nos écrivains par les problèmes qu’ont posés la vie et l’évolution de ces groupements, d’autre part la marque profonde de notre génie s’exprimant, par notre langue, au travers des autochtones. Une première question se pose cependant : y a-t-il une unité dans la littérature française du Moghreb ? Exception faite des relations et mémoires antérieures à 1830 qui traitent en bloc de la Barbarie, d’une certaine littérature relative à l’antiquité païenne et chrétienne, qui est commune à l’Algérie et à la Tunisie, les trois visages du Moghreb ont, littérairement parlant, une individualité propre et qui justifie la présentation en trois volumes.
« Il n’en reste pas moins que, dans cette progression marquée des lettres nord-africaines d’expression française, l’Algérie, avec son florilège d’œuvres parues depuis un siècle et demi fait, vis-à-vis de la Tunisie et du Maroc, figure d’aînée, et, qu’en plus d’une occasion, à leurs propres écrivains, elle aura servi de modèle. » ♦