Le défi du réchauffement climatique pose des questions majeures pour le futur. Il faut cependant rester prudent sur les conséquences en termes de sécurité et considérer que les atteintes sur l’environnement politique et social génèrent plus de risques que la dégradation de l’environnement naturel.
Les défis auxquels le monde doit faire face au XXIe siècle
The challenges to those the world must do in facing the 21th century
The challenge of global warming poses major questions for the future. However, one should be careful with the consequences in terms of security and consider that the environmental and social policy creates more risks than the degradation of natural environment does.
Le rapport Brundtland de 1987 de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), posait pour la première fois à l’échelle internationale la question du développement durable de nos civilisations, « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de besoin, et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité ; l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir ».
De fait, les ressources terrestres ne sont pas extensibles à l’infini et la conférence climatique COP21 qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion globale sur le caractère durable de notre développement économique, mais aussi social et démographique. La Terre peut-elle réellement continuer d’accueillir deux nouveaux milliards d’êtres humains d’ici 2050, alors qu’elle peine déjà fortement à satisfaire les besoins les plus élémentaires d’au moins deux milliards d’entre nous ?
Or, nonobstant, l’impact de l’actuelle crise économique sur les négociations climatiques en cours et le refus de nombreux États de modifier leurs équilibres politiques internes pour prix d’une lutte efficace contre les changements climatiques, les règles de fonctionnement de l’économie mondiale devraient être bouleversées pour améliorer les conditions environnementales mondiales ; ce qui n’est effectivement que très improbable à technologies, modes de consommation, politiques publiques et pratiques industrielles constants. Simple illustration de cette situation, le culte que vouent des pays comme les États-Unis, l’Australie ou le Brésil aux véhicules automobiles, pour des raisons d’ailleurs largement liées à l’organisation de leur espace social, ne les poussent pas à réduire l’usage de leur parc automobile et donc à lutter pleinement contre l’émission des gaz à effet de serre.
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