Le parc immobilier de la Défense, tant sur le territoire national que dans le cadre des opérations extérieures, est un gros consommateur d’énergie et d’eau. Le SID conduit, depuis sa création, une politique volontariste de réduction de la facture énergétique, s’inscrivant pleinement dans les objectifs de la COP21.
Le Service d’infrastructure de la Défense dans la lutte contre le dérèglement climatique
The infrastructure service of defense in the struggle against climate change
The real-estate park of the defense department, in both the national territory and the area of exterior operations, is a big consumer of water energy. Since its creation, the SID conducts a proactive policy of reducing the energy bill which is inscribed a lot in the objectives of the COP21.
Au sein du Secrétariat général pour l’administration, deux directions aux missions complémentaires, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) et le Service d’infrastructure de la Défense (SID), sont à la tâche sur ce sujet primordial.
En avril 2012, le contrôleur général des armées Éric Lucas, directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives, et haut fonctionnaire au développement durable, déclarait : « Le développement durable et la réflexion stratégique de défense sont tous deux intrinsèquement tournés vers l’avenir. Ils analysent, chacun à leur niveau, les évolutions du contexte mondial et l’adaptation nécessaire pour y faire face. En effet, certaines évolutions liées à l’environnement telles que les changements climatiques ou l’épuisement des ressources, notamment énergétiques, auront à l’avenir des conséquences à la fois directes (désorganisations induites par les catastrophes naturelles) et indirectes (amplification des tensions pour l’accès aux ressources) sur la sécurité internationale ».
Ce débat, dont l’actualité 2015 est toujours très prégnante, en raison notamment de la COP21, est indispensable et doit conduire à des changements de comportement et, pour le SID, à l’adoption de meilleures pratiques, de manière à limiter l’effet de serre. S’agissant spécifiquement du domaine bâtimentaire, l’item le plus important est relatif à l’énergie dans tout ce que cela implique en termes de maîtrise de la demande énergétique. Les besoins énergétiques de l’infrastructure pèsent 30 % de la consommation du ministère de la Défense (toutes énergies confondues, dont carburants opérationnels), avec une prédominance pour le gaz et l’électricité. De manière macroscopique, le coût annuel du mètre carré énergétique est d’environ dix euros (30 millions de m² de SHOD, 300 M€ d’énergie). Le même ratio, rapporté à un logement de 100 m², donnerait une dépense annuelle énergétique de 1 000 € : si le ministère peut mieux faire, il n’est pas en retard pour autant.
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