Par construction, les forces ont des besoins opérationnels importants en soutien pétrolier. Le SEA est garant de ce volet dimensionnant de la logistique. Les marges de progrès, bien que réduites, existent et le SEA apporte une contribution non négligeable à la réduction de l’empreinte énergétique des armées.
Lutte contre le réchauffement climatique, une aubaine pour les forces ?
The struggle against the global warming, a bargain for the forces?
Under construction, the forces have important operational needs supported by oil. The Military Fuel Service guarantees this part by customizing the logistics. Although the margins of progress are reduced, they still exist and the SEA makes a unneglectable contribution to the reduction of energy footprints of the armies.
Le premier choc mécanisé que fut la Première Guerre mondiale a sans doute été le catalyseur de la place du pétrole dans une économie devenue tellement énergivore qu’elle a relégué, aujourd’hui, la défense à l’état de consommateur marginal sur le marché national. Pour autant, la capacité d’agir des forces reste étroitement dépendante de leur approvisionnement en énergie qui a pris de l’importance avec un appel accru aux technologies. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, on estime la consommation moyenne en pétrole des forces alliées à 6 litres par homme et par jour. Lors de leur intervention en Irak en 2003, les forces américaines en consommaient plus de 100 l/h/j. Face à ce besoin exponentiel, les initiatives visant le changement climatique, et dans lesquelles les questions énergétiques occupent une place prépondérante, sont assurément les bienvenues dès lors qu’elles contribuent à limiter cette empreinte coûteuse et vulnérable pour les forces. Mais les espoirs risquent d’être déçus quant au niveau de contribution de la défense dans cette politique nationale, tant la nature des besoins maintient les forces dans une forte dépendance pétrolière, notamment dans un secteur où les conditions scientifiques et techniques des ambitions politiques restent à l’état embryonnaire.
La défense : un consommateur énergétique à part
Sur un marché national limitant la dépendance pétrolière à hauteur de 30 % dans le bouquet énergétique, le poids des consommations de la défense n’atteint même pas le demi-pourcent. La défense ne peut pas être le moteur d’initiatives tirant le marché vers davantage d’efficience en termes d’émissions polluantes… Les rôles se sont inversés depuis la Première Guerre mondiale. La défense se présente comme un contributeur au mieux, à l’exception de niches pour des applications dans le stationnement en opération par exemple (sécurité civile, déploiement d’aides humanitaires…).
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