Comme tous les ouvrages de l’auteur de La Vallée heureuse, celui-ci est marqué d’un accent saisissant de vérité et animé d’un amour pur : celui des hommes. Aussi bien en Indochine qu’en Corée, Jules Roy nous fait vivre avec les combattants de la terre, de l’air et de la mer. Durant les heures intenses des missions, des combats ou des veilles angoissées, nous vibrons avec eux, nous partageons leurs élans et leurs atteintes physiques et moraux.

Mais surtout, au travers du cadre de ces deux guerres, apparaît le propos essentiel, celui de la Vallée heureuse et plus encore celui du Retour de l’Enfer : quels sont le sens, le haut motif, la justification de ces dépenses d’héroïsme et de vertu ? Certaines pages, écrites à la sortie de la Cathédrale de Hanoï sur l’Armée de la Croisade sont dignes des plus belles pages de Psichari. La conversation avec le chef de bataillon Doan-Lang, du 52^e Régiment vietminhien, dont la matière est cruellement actuelle, nous fait pénétrer plus profondément encore dans la pensée généreuse de l’auteur. ♦