Mes camarades sont morts. T. III. La préparation du débarquement
Pierre Nord (colonel Brouillard) a entrepris de nous montrer par les faits l’œuvre positive accomplie par les réseaux de renseignements de la Résistance. Il entend démontrer que celle-ci n’a pas été seulement une magnifique attitude d’esprit, une révolte du patriotisme humilié, mais qu’elle a bâti une œuvre puissante, qu’elle a, matériellement, et considérablement, contribué à la victoire remportée par les Alliés. Ne voulant parler que de ce qu’il connaît, il nous expose les résultats obtenus par son réseau de renseignements. Sa démonstration est probante ; elle ne s’appuie que sur du concret et paraît irréfutable.
Grâce à un style d’une vigueur qui, on le sent bien, dérive directement de celle qui lui fallut à cette époque tragique, d’une émotion aussi qui n’a rien d’artificiel, l’auteur nous restitue l’atmosphère de cette longue et dure bataille clandestine qui coûta tant de morts aux hommes et aux femmes magnifiques qui la menèrent. Nous sommes empoignés par le récit. Nous vivons réellement avec ses personnages épiques, si grands par le courage, l’abnégation et la foi.