L’aventure chinoise
Nous avons ici même, dès le mois de décembre 1948 (p. 700) attiré l’attention sur l’importance capitale de notes laissées à sa famille par le général Stilwell. Elles viennent d’être publiées en une excellente traduction et mises à la portée du public français. La langue de ce grand chef américain, intrépide et réaliste, ne perd rien de sa verdeur dans sa transposition et, à le lire, s’éclairent la plupart des énigmes qui pouvaient subsister au sujet de l’effondrement du régime nationaliste chinois, à base de corruption et de sottise. Son chef est la véritable bête noire de Stilwell. Il ne ménage d’ailleurs pas plus les politiciens américains, à commencer par l’illustre président. Roosevelt.
Son récit apporte une contribution décisive à l’histoire de la guerre dans le Sud-est asiatique et surtout à celle de la campagne de Birmanie, où le rôle joué par Stilwell et ses troupes américaines paraît avoir été, malgré les résistances chinoise et britannique, particulièrement important.