Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans
Le fils aîné de Louis-Philippe, (1810-1842) duc de Chartres sous la Restauration, Prince Royal sous la monarchie de juillet, était un prince intelligent, élégant, libéral et fermement attaché aux principes de la Révolution. Un stupide accident de voiture, auquel il succomba, à trente-deux ans, ne lui a pas permis de donner sa mesure. Ce que nous savons de lui et ce que son biographe nous apprend permettent de le regretter.
Tenu à l’écart des conseils du gouvernement par la constitution, il consacra le meilleur de son activité à l’armée. Il était militaire dans l’âme, et non pas, à la manière des princes, pour parader, mais bien en s’attachant strictement à ses devoirs de colonel et de général. Flavien Bonnet-Roy publie, dans son ouvrage, des lettres inédites échangées par le duc d’Orléans avec ses frères, dans lesquelles il se penche sur les plus humbles questions de la vie militaire : instruction, nomination des sous-officiers, avancement des officiers, détails d’équipements, etc. Le duc d’Orléans, qui avait reçu le baptême du feu au siège d’Anvers en 1832, prit une part prépondérante à la conquête de l’Algérie, au cours de trois campagnes : Mascara (1835), les Portes de fer (1839), La Mouzaïa (1840) et, plus encore peut-être, par l’énergie avec laquelle il défendait l’armée d’Afrique auprès d’un gouvernement plus enclin à marchander les renforts et les approvisionnements qu’à seconder les efforts du corps expéditionnaire. C’est à lui que l’on doit la création des bataillons de chasseurs à pied, désignés après sa mort sous le nom de chasseurs d’Orléans.
L’auteur évoque autour du Prince royal, les personnages et les événements principaux de son époque, et particulièrement les intrigues diplomatiques qui. après l’échec d’un projet d’union avec une archiduchesse autrichienne, aboutirent à son mariage avec Hélène de Mecklembourg-Schwerin dont il eut deux fils : le comte de Paris (1838) et le duc de Chartres (1840).