Guêpier jaune
Nous avons déjà vu, en son temps, l’intérêt que présentent les grands reportages de James de Coquet, un de nos meilleurs journalistes, un de ceux qui peuvent s’aligner à bon droit en face de la si riche équipe anglo-saxonne dont les traductions commencent à nous parvenir en foule.
Sous le titre Le Guêpier Jaune, James de Coquet a réuni les meilleurs des articles, consacrés par lui, à son voyage magnifique qui l’a mené de Londres à Tokio, en passant par les Indes et Shangaï. Toute la seconde partie, nous présente le Japon tel qu’il l’a vu après la victoire américaine et sous le sceptre de MacArthur. Le goût du pittoresque et du détail vécu n’empêche pas notre confrère de réfléchir sur les grands problèmes. Il en est un qui hante particulièrement sa pensée, comme celle, d’ailleurs, de tout homme préoccupé de l’avenir de l’Europe : c’est le problème d’Extrême-Orient. Il se demande, avec beaucoup d’autres, dans quel sens évoluera la gigantesque « pétaudière » de la Chine et il nous montre, au Japon, les efforts, si intelligents dans leur discrétion, déployés par un chef de l’envergure de MacArthur, pour faire de l’ennemi vaincu un collaborateur dans l’immense joute qui mettra peut-être bientôt aux prises, en Extrême-Orient, deux grands blocs mondiaux : l’américain et le slave.