Les paysans
L’ouvrage de M. Chevallier, comme l’auteur le reconnaît lui-même dans ses conclusions, ne répond que très partiellement à son titre ; il ne constitue pas, en effet, une étude du « monde paysan », mais une recherche, aussi intéressante que documentée, de la place qu’il convient d’attribuer en France au « monde paysan » pour assurer à notre pays un développement harmonieux de ses richesses morales et matérielles.
M. Chevalier possède un sentiment précis des réalités et un sens psychologique averti. Ces qualités précieuses lui ont permis d’établir les causes diverses qui ont empêché l’application d’une politique agricole suivie, en même temps qu’elles lui permettaient de dégager le problème agricole de théories séduisantes, mais qui ne répondent, ni aux ressources, ni aux besoins du Pays. Il met ainsi, remarquablement, en relief l’importance de l’exploitation familiale qui assure le respect des traditions, véritable patrimoine moral, et qui, en s’adaptant au progrès, constitue le meilleur mode d’exploitation de notre sol. Ouvrage à lire et à méditer.