L’emploi des réseaux sociaux est une réalité quotidienne des guerres actuelles avec une utilisation par tous les acteurs y compris les plus barbares comme Daesh au Levant. Les contrer dans le champ du cyber est donc essentiel en ayant une vraie capacité offensive.
La guerre à l’heure des réseaux sociaux
War in the Time of Social Networks
The use of social networks is an everyday reality of current wars, used by all parties including the most barbaric such as Daesh in Levant. Countering them on the cyber field is therefore essential, possessing a real offensive capacity.
Les bouleversements produits par l’informatisation furent considérables et affectèrent tous les niveaux de la société. C’est pourquoi le cyberespace, bien qu’étant maintenant considéré comme le cinquième champ de bataille, est tout de même lié aux autres dimensions que l’informatique.
Éléments sur les réseaux sociaux
Longtemps les informations qui provenaient du champ de bataille prenaient du temps à arriver, car elles passaient par différents filtres et leur impact pouvait être plus facilement contrôlé. Internet apporte une temporalité différente et ce facteur se voit accentué par les réseaux sociaux. En effet, il est dorénavant possible de suivre en direct certains conflits du point de vue d’acteurs différents. Il est également très facile d’informer une masse d’individus avec une grande facilité. Cette immédiateté se fait souvent au détriment de la réflexion et de la vérification. On se souvient par exemple comment le piratage du compte Twitter de l’Associated Press qui annonçait Obama blessé fit perdre au Dow Jones 145 points en quelques minutes.
L’autre élément notable est la visibilité, voire la transparence, qu’offrent les réseaux sociaux qui fonctionnent sur l’autofichage de leurs membres. Les individus produisent en quantité des informations sur eux-mêmes et ces données sont accessibles à une échelle mondiale. On peut citer par exemple le cas récent d’informations personnelles sur des membres de l’armée américaine qui furent diffusées par un cyberjihadiste. Ces informations provenaient pour l’essentiel d’un réseau social réservé à l’armée américaine (1). Autre exemple, la présence des militaires russes en Ukraine fut révélée au grand public par des photos géolocalisées que les soldats partageaient. Ce manque d’hygiène informationnelle peut avoir des conséquences parfois catastrophiques. Il convient donc de garder à l’esprit que les réseaux, bien qu’étant une source de renseignement considérable, peuvent aussi desservir la cause en se révélant comme un obstacle dans la rétention d’informations. On saluera donc les initiatives de sensibilisation aux bons usages des réseaux sociaux présents dans notre armée.
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