Les frontières actuelles du Moyen-Orient étaient censées permettre le développement d’États reposant sur le principe occidental de l’État-Nation. Or, l’échec, en particulier du nationalisme arabe, est patent tant le modèle importé était peu compatible avec les structures locales fondées essentiellement sur l’Islam.
Moyen-Orient : les frontières à la source des conflits ?
The Middle East: Borders at the Source of Conflicts?
The Middle East’s current borders were meant to permit the development of states resting on the western principle of the nation-state. Yet, failure—particularly that of Arab nationalism—is evident, as the imported model’s compatibility with local structures based essentially on Islam was limited.
La violence et le désordre qui prévalent au Moyen-Orient auraient deux causes principales : la nature dictatoriale des régimes en place, et argument plus récent, les frontières imposées à ces populations par la France et la Grande-Bretagne au lendemain de la défaite de l’Empire Ottoman, allié de l’Allemagne, pendant la Première Guerre mondiale.
Dans un premier temps, seront rappelées ici les circonstances historiques dans lesquelles a été décidé le sort du Moyen-Orient pendant et après la Première Guerre mondiale. C’est la question des frontières, qui est l’une des causes des conflits actuels. Dans un second temps, il sera procédé à une identification d’autres causes au moins, sinon plus importantes, que celles relatives aux frontières.
Des frontières imposées
Des frontières fruit des tractations franco-anglaises
Les Anglais ont été actifs au Moyen-Orient bien avant 1914 : ils ont occupé Aden le 1er janvier 1839, ce qui leur a permis de contrôler le détroit de Bab el-Mandeb. Leur préoccupation principale était, en s’installant dans cette région chaque fois que les circonstances leur étaient favorables, de sécuriser la route des Indes et, plus tard, d’avoir accès directement au pétrole.
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