Le Liban : Nation déchirée par la guerre depuis des années pour laquelle la France, entre autres puissances, multiplie les tentatives de conciliation, qu'elle paie d'ailleurs tragiquement. L'auteur nous livre ses réflexions dans un article publié en deux parties (la seconde le sera en juillet).
Le destin du Liban : un essai d'analyse (I) Les étapes d’une crise majeure
Le Liban porte, à l’heure actuelle, le poids de circonstances dramatiques, qui font craindre à d’aucuns l’éclatement de ce malheureux pays. Les autorités libanaises légales n’ont plus guère de prise sur les événements ; elles sont elles-mêmes dissociées. La nation libanaise, qui naguère encore prospérait dans la symbiose des communautés, s’étiole et dépérit du fait des affrontements de clans et des interventions extérieures.
Nous restons pourtant de ceux qui affirment qu’il ne faut pas désespérer de ce pays. Il a subi, dans l’histoire, d’analogues épreuves, dont il a su finalement triompher. Et, chez maints Libanais d’aujourd’hui, on observe avec étonnement et admiration un acharnement à réparer les dégâts matériels, à maintenir les possibles activités, à reconstruire, qui en disent long sur les capacités de rebondissement et de durée de ce peuple. Que la presse quotidienne, par exemple, n’ait jamais cessé, durant les événements, de paraître à Beyrouth, est un signe singulièrement éloquent.
Notre effort d’analyse sera plus descriptif que critique. Dans une première partie, nous essaierons de rendre compte de l’enchaînement des faits les plus significatifs de ces récentes années de crise. Dans une deuxième partie, nous nous efforcerons de préciser, au-delà des préjugés, quelques caractéristiques du Liban, avec l’espoir d’entrevoir quelles possibilités, au terme de ses actuelles épreuves, pourraient s’ouvrir pour eux.
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