Billet – Dialogue sur les deux grands systèmes du monde
Salviati : Que lisez-vous avec autant d’amusement que d’effarement ?
Simplicio : L’intégralité des Cadet depuis le premier de mars 2011. Tout y est déjà : notre incompréhension des Printemps arabes, l’ineptie de notre intervention en Libye, l’impéritie de notre diplomatie et le danger de nos alliances pétrolières ; puis l’impasse dans laquelle nous a conduit notre puérile crise de nerfs dans l’affaire de Crimée. Enfin, le mois dernier, la constatation que la toujours très évanescente cyberguerre nous désarme face au péril immédiat. Nous y sommes.
Salviati : Sachons tout de même raison garder. Ce n’est pas la première fois que la France est attaquée, et le problème peut encore être réglé sans reproduire les erreurs panoptiques de l’Amérique après 2001, ni s’enfermer dans le piège d’une guerre planétaire contre le terrorisme alors que l’ennemi est localisé et identifié, même si cela doit déplaire à quelques industriels et à un club de foot.
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