Billet – En guerre ?
Nous voici donc en guerre. Du moins si j’en crois Le Parisien mais aussi notre Premier ministre, qui parle d’une armée très organisée (mais continue à dire Daech).
Fichtre… !
Moi qui suis un esprit simple, j’aimerais donc que l’on réponde à ces quelques simples questions :
– À qui on casse la figure ?
– Avec qui on leur casse la figure ?
– Où on leur casse la figure ?
– Quand on leur casse la figure ?
– Comment on leur casse la figure et jusqu’à quel niveau de destruction ?
– Qu’est ce qu’on fait une fois qu’on leur a cassé la figure ?
Mais comme j’ai l’habitude des gens évolués, je sais qu’il va y avoir plein de paroles martiales, de déclaration de solidarité et de cohésion internationale, de « vous pouvez compter sur nous ». Autant de mots qui traduisent la seule monnaie qu’ils entendent, puisqu’ils se payent de mots. Jusqu’à ce que le prochain attentat explose sur leur sol et qu’ils se mettent à geindre.
Entendre parler de guerre par des « hommes d’État » qui n’ont jamais pensé la guerre, qui n’ont jamais cru que la guerre était la première mission de l’État, cela me rend un peu amer surtout quand, tous partis confondus, on s’est entendu depuis une décennie pour casser le système à coups de Révision générale des politiques publiques (RGPP) et autres modernisations substantielles.
Et je me remets à penser à La Fontaine :
« Elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue (…) – Vous chantiez ? J’en suis fort aise. Eh bien ! dansez maintenant ».
Je crains qu’il nous faille danser, maintenant. Seuls. Une danse macabre. ♦