La Gendarmerie, de par ses missions et son organisation, est un acteur majeur de la protection du territoire. Ses modes d’action et de présence sont sans cesse adaptés pour mieux répondre aux nouvelles menaces, en particulier de nature terroriste.
La fonction stratégique de protection, enjeu permanent de la Gendarmerie nationale
The Strategic Function of Protection, an Ongoing Issue for the National Police Force
The Police Force, through its missions and organization, is a major operator for the protection of national territory. Its modes of action and presence have unceasingly adapted to better respond to new threats, particularly those of a terrorist nature.
Le concept de stratégie de sécurité nationale introduit par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) de 2008 et réaffirmé en 2013, a pris tout son sens dans l’actualité dramatique de l’année 2015. La nature des attaques terroristes et leurs modes opératoires associés confirment la notion de continuité stratégique entre les théâtres lointains et le territoire national. Cette conjoncture de crise souligne la nécessité de protéger l’indépendance et la souveraineté de la France autant que de contribuer à la sécurité internationale. Au plan national, le LBDSN identifie précisément les acteurs traitant des thématiques de sécurité et s’attache à connecter plus avant l’outil de défense à cet environnement : les notions de sécurité et de gestion de crise prennent aujourd’hui pleinement corps dans la stratégie militaire.
Cette démarche implique au premier chef la Gendarmerie nationale et notamment sa mission de protection de la population et du territoire. Cette fonction est bordée en amont par sa mission de renseignement et en aval par une capacité d’intervention adaptée à tous les niveaux d’emploi de la force. Dans un cadre juridique et administratif structurant, consolidé par un projet cohérent fondé sur le principe de subsidiarité des unités qui la composent, la gendarmerie force armée est au cœur de la production de sécurité sur 95 % du territoire national. Elle procède ainsi d’une structure organisée par et pour le territoire qu’elle s’attache à optimiser par une prise en compte globale des enjeux et une analyse permanente des menaces et des risques. Ayant assimilé la nécessité d’une implication toujours plus opérationnelle des échelons de commandement, la gendarmerie s’appuie sur le maillage resserré de ses unités et sur des moyens projetables et mobilisables à court délai pour offrir des options concrètes et adaptées aux décideurs, en tous lieux du territoire national comme à l’étranger.
Une fonction inhérente au modèle intégré de la gendarmerie
La gendarmerie repose sur une structure pyramidale adossée au principe de subsidiarité qui lui permet de mener une action cohérente, rapide et adaptée à sa mission de protection. Cette dernière, fondée sur le contrôle des espaces et des flux autant que sur le renseignement, impose des connexions directes avec l’ensemble des autres services de l’État, sous l’égide des préfets. S’impliquant activement dans la planification de sécurité nationale, la gendarmerie prend part à la mise en œuvre de plans de réponse à la menace terroriste et à certains risques particuliers (1). Enfin, de par son positionnement dans un environnement interministériel et interarmées, elle participe à l’effort de coordination interservices décrit par le LBDSN et propose des « moyens aussi polyvalents et interopérables que possible ».
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