Nous avpns publié récemment un certain nombre d'articles sur la dissuasion nucléaire, en décembre (colonel Geneste : « De l’anti-cité à l'anti-forces » – général Poirier : « Quelques problèmes actuels de la stratégie nucléaire française »), en janvier (colonel Lewin : « La dissuasion française et la stratégie anti-cités ») et en février (Georges Outrey : « La doctrine stratégique des deux Grands »). Ce sujet peut donc paraître repris ad nauseam. Mais « le risque est si grand qu'il vaut bien que l'on accepte d'y réfléchir à nouveau » et, comme le constate le colonel Lewin, la stratégie nucléaire française est actuellement remise en cause du fait de critiques portant sur la crédibilité et l'efficacité d'une stratégie anti-cités.
Cet article vient en complément des articles précédents (d'où son titre). Il cherche à mieux faire connaître le phénomène de la dissuasion nucléaire, il montre lui aussi la nécessaire complémentarité des moyens nucléaires stratégiques et tactiques ainsi que des moyens conventionnels. Il insiste sur le caractère « répugnant » que doit garder une arme qui a toujours une capacité de destruction massive. Un article ultérieur étudiera ce que l'on peut actuellement prévoir de l'avenir de la dissuasion.