L’artillerie dans les guerres de contre-insurrection
L’artillerie dans les guerres de contre-insurrection
On jugera, a priori, que le général Benoît Royal, dirigeant cet ouvrage sur le rôle de l’artillerie dans la contre-insurrection, engageait une gageure. Il se sort bien de ce défi. Le général est un Bigor, artilleur de Marine pour les non-initiés, qui ne seront guère mieux renseignés par cette précision, s’imaginant que ledit artilleur tire le canon à partir de la mer, ce qui n’est pas le cas. Restons-en là !
Le rôle de l’artillerie dans la guerre contre la subversion n’est en effet pas si modeste, se partageant en trois parties (malheureusement non reportées dans la table des matières) : missions traditionnelles de « brutalité », actions en souplesse, stratagème. L’essentiel de l’ouvrage est fait de témoignages, nombreux et variés : Serval au Mali bien sûr, Mont Igman en Yougoslavie 1995, Artémis en Iturie (RDC) 2003, Uzbin en Afghanistan dont, artilleurs ou pas, on aurait du mal à faire un succès, Sud Liban en 2011-2013.
Horresco referens : la superbe citation reproduite maladroitement dans l’introduction (la vraie : « Se servir de la guerre contre une révolte est un procédé aussi malpropre et aussi lent que de manger sa soupe avec un couteau »), n’est pas d’un lieutenant-colonel américain (sic) mais de Lawrence d’Arabie lui-même (1). Dommage ! ♦
(1) Page 241 des Sept piliers de la sagesse, Éditions Payot, 1979.