La guerre est redevenue une réalité palpable mais de fait, elle s’inscrit dans un continuum de la menace dans laquelle la dimension maritime est essentielle. Développer une stratégie navale doit donc s’inscrire dans une vision globale et durable en particulier pour la défense. La RDN apporte ici sa contribution.
Préambule – La stratégie maritime est globale
Preamble–The maritime strategy is global
War becomes again a living reality. However, in fact, it takes part in a continuum of threats in which the maritime aspect is essential. Developing a naval strategy should therefore be a part of an overall and sustainable vision, particularly in defense. The RDN brings its contribution here.
La guerre est désormais pour nos concitoyens, et malheureusement sans doute pour longtemps, une réalité visible au quotidien. On pourrait même dire « palpable » au sens tactile du terme après les attentats qui ont marqué en 2015 les corps et les esprits à Paris, et en mars 2016 à Bruxelles.
Deux « marqueurs » en témoignent parmi de nombreux autres. Le premier est le mouvement de fond de la jeunesse française pour « servir » la France. Plus de 35 000 candidats pour le récent concours de police, des bureaux de recrutement des armées et de la gendarmerie qui n’ont jamais connu autant de demandes, une réserve opérationnelle et citoyenne dont les volontaires précèdent les budgets, voilà la nation qui prend en main son destin.
Le second est celui de l’écho médiatique donné à des événements qui faisaient partie du quotidien de l’Armée de l’air et de la Marine nationale au temps de la guerre froide, on l’a trop vite oublié. Il s’agit des vols de provocation de bombardiers russes quasiment à la tangente des espaces aériens de souveraineté, et de la détection de la présence de sous-marins russes dans le golfe de Gascogne. Certes, il faut dans ce cas tenir compte de la manipulation politique qui peut en être faite par « un des alliés » – comme on dit à l’Otan… Mais la leçon immédiate est que, du terrorisme de proximité aux menaces planétaires, il y a un continuum, désormais, ou plutôt enfin, reconnu.
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