L’Afrique du Sud dispose d’un potentiel scientifique et technologique très important lui conférant une place à part sur le continent africain. Le nucléaire – désormais civil – mais aussi l’industrie d’armement constituent des atouts qui restent solides et répondent aux nouvelles ambitions de Pretoria.
Le potentiel scientifique de l’Afrique du Sud
The Scientific Potential of South Africa
South Africa has a very important scientific and technological potential at its disposal, setting it apart from the African continent. Nuclear power, henceforth civil but also in the armament industry, constitutes an asset that remains solid and responds to Pretoria’s new ambitions.
La République sud-africaine (RSA) occupe une posture de puissance régionale en Afrique. Cette situation n’est pas seulement le fruit de ses importantes ressources économiques mais elle est aussi due à son énorme potentiel en matière de recherche. Dans ce domaine, la nation « arc-en-ciel » est la pionnière du continent africain dans de multiples secteurs de la science et de la technologie.
Les grands pôles de la recherche
La capacité d’action scientifique de la RSA est prégnante dans la pléthore d’organismes de recherche dont le rayonnement dépasse les frontières du pays. Parmi ceux-ci, le CSIR (Council for Scientific and Industrial Research), établissement qui possède des missions identiques au CNRS français et qui a été à l’origine de découvertes fondamentales dans plusieurs champs d’activité. Dans le domaine de la physique hydraulique, les ingénieurs sud-africains ont développé les brise-lames qui sont utilisés non seulement dans les ports d’Afrique du Sud mais aussi dans de nombreux sites identiques aux États-Unis, dans le golfe Persique et en Israël. Dans le registre de la géophysique, les techniciens sud-africains sont les premiers (et les seuls) à avoir mis au point un compteur fiable destiné à mesurer la densité des éclairs de la foudre.
Comme le CSIR, les grands services de recherche ont été créés dans les trois dernières décennies du XXe siècle : le SAMR (South Africa for Medical Research) qui a fait de la RSA le leader de la recherche médicale en Afrique, le SABS (South Africa Bureau of Standards) qui a pour fonction de vérifier la qualité des produits agricoles et industriels, l’AEC (Atomic Energy Corporation) qui possède des missions comparables à celles du Commissariat à l’énergie atomique français, le HSRC (Human Sciences Research Council) dont l’action touche les sciences humaines, la démographie et l’éducation.
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