Depuis le 1^er janvier 2016, l’Allemagne assure la présidence de l’OSCE pour un an. Restaurer la confiance au sein d’une organisation fissurée par la crise ukrainienne sera une tâche particulièrement complexe pour l’Auswärtiges Amt ⁽¹⁾, nous dit en substance Henning Bartels dans son éditorial de l’édition de février-mars 2016, d’Europäische Sicherheit & Technik. Cela passe par des moyens financiers supplémentaires, une implication plus grande des 57 États-membres et un travail inlassable de pédagogie de la diplomatie allemande auprès de chacun d’entre eux, selon H. Bartels.

Sans surprise, les différents articles de la rubrique « Politique de sécurité », sont consacrés à l’arc de crise polymorphe en Méditerranée orientale, de la crise des réfugiés en Grèce à la Syrie en passant par Daech, qui domine l’agenda politique et sécuritaire outre-Rhin, comme l’ont montré les débats de la 52^e Conférence sur la sécurité à Munich des 12 et 15 février 2016.

Wolfram Ischinger, Florence Gaub et Kristine Hellberg dans l’édition de janvier d’Internationale Politik, la revue de la DGAP (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik), appellent à penser dès à présent une stratégie de reconstruction durable de la Syrie. Le processus de Vienne n’est que le début.