La conquête de l’espace peut se faire soit par des lanceurs civils, soit par des missiles balistiques modifiés pour accroître leurs performances. Cependant, les contraintes diffèrent et imposent des choix technologiques et donc financiers. Certains pays ont décidé ainsi de rejoindre le club restreint des puissances spatiales.
Nouveaux États-membres du club spatial : perspectives stratégiques
New Member States of the Spatial Club: Strategic Perspectives
The conquer of territory could be done either by the civilian launchers, or by the modified ballistic missiles in increase their performances. However, constraints vary and impose technological and therefore financial choices. Certain countries have decided then to join the club limited to spatial powers.
À ce jour, seulement onze pays ont été capables d’accéder à l’espace et ont pu mettre en orbite un satellite : la Russie, les États-Unis, la France, le Japon, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Inde, Israël, l’Iran, la Corée du Nord et la Corée du Sud (1). L’espace est également un domaine accessible aux missiles balistiques, car, au-delà d’une portée de 300 km, un engin de ce type dépasse les limites de l’atmosphère (100 km). À titre d’exemple, la trajectoire nominale d’un missile intercontinental de 10 000 km culmine à plus de 2 000 km, passant bien au-dessus de la station spatiale internationale qui tourne à 400 km autour de la Terre.
Étant donné qu’environ 25 pays sont détenteurs de missiles balistiques et qu’une douzaine d’entre eux ont une capacité de conception et de développement en propre, la question se pose du lien qui existe entre les lanceurs spatiaux et les missiles de portée intercontinentale (définis comme ayant une portée supérieure à 5 500 km). Nous allons donc chercher à répondre ici à une triple problématique, qui se trouve être d’actualité : est-il plus logique de transformer un missile balistique en lanceur spatial ou l’inverse ? Le développement d’un lanceur spatial peut-il dissimuler celui d’un missile intercontinental ? Les nouveaux entrants dans le club spatial peuvent-ils être soupçonnés d’avoir des intentions cachées ?
Pour ce faire, nous nous proposons d’adopter une approche orientée tout d’abord autour de deux études de cas, à savoir la Corée du Nord et l’Iran, afin d’analyser la logique de leurs programmes de missiles et de lanceurs, puis sur une description de la dualité entre missiles et lanceurs, et enfin sur l’analyse des programmes de lanceurs développés par quelques nouveaux entrants.
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