C’est par ces mots gentiment moqueurs que Steve Rogers, alias « Captain America », apostrophe et sidère Sam Wilson, dit « Falcon », en le dépassant sur sa droite lors d’une course à pied matinale, dans la scène d’exposition du film d’Anthony et Joe Russo, Captain America : le soldat de l’hiver.

La campagne des primaires américaines pour désigner les délégués officiels aux conventions des deux principaux partis politiques a stupéfié les observateurs par la victoire du candidat à l’investiture républicaine Donald Trump, candidature qui semblait fantaisiste aux politologues les mieux avertis il y a quelques mois encore, surprenant également l’appareil du parti républicain et ses rivaux persuadés de l’emporter.

Les spécialistes nous expliqueront à loisir les raisons nécessaires qui rendaient évidente cette issue et qui tiennent pour l’essentiel, comme presque toujours dans les élections américaines, à des considérations de politique intérieure que nous ne développerons pas ici. Nous intéressant aux positions exprimées en matière de politique étrangère par les deux principaux compétiteurs désormais en lice pour l’élection du quarante-cinquième Président des États-Unis d’Amérique, Hillary Clinton pour les Démocrates et Donald Trump pour les Républicains, nous nous concentrerons sur leurs différences et sur les conséquences possibles de leur élection du point de vue des intérêts français.