Le Gican contribue à soutenir les PME/ETI (Petites et moyennes entreprises/Établissements de taille intermédiaire) dans leurs efforts pour conquérir des marchés à l’exportation avec plusieurs approches cohérentes ayant comme objectif de faire l’Équipe France du Naval.
Comment le Gican aide les PME/ETI à exporter ?
How does the GICAN help the SME/the Middle Market Companies to export?
The GICAN contributes to supporting of the SMEs and the middle-market companies’ effort of conquering the export markets, with several coherent approaches and an objective of making the Naval Team of France.
Le Groupement des industries de construction et activités navales est issu de la fusion en 2009 de la Chambre syndicale de la construction navale, fondée en 1899, et du Groupement des industries et armements navals fondé en 1992. Il compte 170 entreprises adhérentes, dont plus de 80 % sont des PME et ETI. Il fédère les acteurs de la filière navale française civile et de défense, représentant un chiffre d’affaires consolidé de 8,5 milliards d’euros et plus de 40 000 emplois directs. Le secteur pèse plus de 10 % des emplois industriels dans quatre régions : Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Provence-Alpe-Côtes d’Azur. Il est le principal employeur dans les bassins d’emplois de Brest, Cherbourg ou Lorient.
Au regard des 17 milliards de crédits budgétaires annuels du Programme 146 de la Loi de finances dédiés aux équipements, le ministère français de la Défense est le premier client de l’industrie navale française. Cependant, la baisse tendancielle de ces crédits, l’étalement des grands programmes et les impératifs économiques et industriels ont poussé les industriels à trouver de nouveaux relais de croissance à l’export. De nombreux succès ont été engrangés au cours des dernières décennies : patrouilleurs en Afrique, en Inde, en Arabie saoudite ; frégates à Singapour, en Arabie saoudite, en Égypte, en Malaisie, au Maroc et à Taïwan ; sous-marins au Chili, au Brésil, au Pakistan, en Inde, en Malaisie et en Australie. Les exportations ne peuvent se substituer totalement aux commandes nationales, elles permettent de maintenir un outil industriel performant sans peser sur le budget national, en compensant en partie les périodes en creux des commandes nationales. Il existe à ce titre une dépendance relativement forte vis-à-vis d’un petit nombre de pays clients (Brésil, Inde, Malaisie, Singapour, Arabie saoudite, Égypte). Les futurs contrats en Australie aujourd’hui et peut-être au Canada et en Norvège devraient aider à élargir sensiblement le portefeuille pays de notre industrie navale. L’export permet également d’amortir les coûts de développement et en accroissant le nombre d’unités produites d’alimenter et de rentabiliser les investissements réalisés sur les chaînes de fabrication. Il n’est cependant plus possible, aujourd’hui, d’exporter un produit sur étagère. Les clients étrangers veulent également que les grands contrats bénéficient à leur industrie nationale. Cet impératif de « contenu local » conduit bien souvent à faire réaliser tout ou partie de la production des commandes dans le pays acheteur et d’opérer des transferts de technologies. Les équipementiers qui travaillent depuis longtemps avec les maîtres d’œuvre industriels français ont développé des technologies et des savoir-faire uniques. Ils sont en première ligne sur le sujet des contreparties industrielles. L’ouverture d’une unité de production dans un pays client est bien souvent une condition nécessaire à l’obtention d’un marché. Un autre modèle est celui de l’alliance industrielle avec une entreprise du pays. Cela peut prendre différentes formes telles que la joint-venture, l’assistance technique ou le transfert de technologies. Le véritable enjeu, au-delà de la fourniture en temps et avec le niveau de qualité requis des éléments du contrat, est bien la pérennisation de la coopération internationale. Pour nos industriels, il s’agit d’anticiper la baisse de charges des commandes nationales en se diversifiant et en trouvant de nouveaux marchés. Ce modèle d’export n’est pas le seul adopté par les PME du Gican. Certaines ont choisi de développer des produits et des systèmes en se positionnant directement sur le marché international. Au fur et à mesure des succès commerciaux, elles ouvrent de nouveaux bureaux, recrutent des agents à l’étranger qui leur ouvrent les portes des décideurs et leur apportent des opportunités, se font référencer chez des distributeurs et élargissent leur gamme de services. La qualité du maillage commerciale est une donnée essentielle de cette stratégie. Elle l’est d’autant plus pour les chantiers navals pour qui la concurrence internationale ne cesse de se développer. Les clés du succès des chantiers navals à l’export sont subtiles, mais reposent également en partie sur la qualité et l’ancienneté des relations avec le client, le positionnement marché, l’innovation, le financement et la persévérance.
La demande des adhérents du Gican en soutien export est forte. Afin de les accompagner, trois axes ont été identifiés : une communication ciblée de la filière française vers ses clients export, une information structurée sur les marchés et l’organisation réseau. Pour y répondre, le Gican a créé récemment son « Club des Exportateurs ». Les adhérents ont désormais à leur disposition une ressource permettant d’organiser des mises en relation, d’identifier les relais institutionnels dans les pays, d’organiser des événements et de faire de la veille.
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