L’alimentation en eau constitue un défi majeur pour les pays du Golfe confrontés à un stress hydrique permanent et important. Des projets en cours de développement visent à réduire le risque en s’appuyant sur le dessalement de l’eau de mer et en s’inscrivant dans un processus régional de coopération.
Une réponse aux crises majeures d’alimentation en eau dans les pays du Golfe
A Response to Major Water Supply Crises in the Gulf Countries
Water supply comprises a major challenge for the Gulf countries, which confront an ongoing and important hydric stress. Projects in the process of development seek to reduce this risk, supported by the desalination of seawater and involved in a process of regional cooperation.
Un rapport écrit en 1998 par un officier de l’US Air Command and Staff College (1), l’école d’état-major de l’US Air Force, mettait en perspective la possibilité d’un scénario de pollution chimique ou hydrocarbure en mer d’Arabie et ses conséquences sur l’alimentation en eau des pays du Golfe. Son analyse se basait sur l’étude de faits remontant à la guerre du Golfe de 1991.
À cette époque, l’Arabie saoudite et Bahreïn avaient en effet envisagé de fermer certaines de leurs stations de dessalement comme Ras Al-Khafji, Al-Jubail et Al-Khobar devant la propagation d’une marée noire délibérément provoquée par les forces irakiennes. Le 20 janvier 1991, cinq tankers avaient en effet déchargé près de 3 millions de barils de pétrole brut dans le port koweïtien de Mina Al-Ahmadi. Dans le même temps, une conduite sous-marine avait été sabotée et avait déversé son contenu en mer, à quelques kilomètres des côtes du Koweït.
Plus de vingt ans sont passés depuis les événements consécutifs à l’opération Tempête du Désert, mais ce scénario ne serait-il pas à nouveau à envisager ?
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