La gendarmerie cultive deux qualités militaires indispensables pour garantir la continuité de ses missions face à une crise : la résilience, lui permettant de travailler y compris dans des situations dégradées et la culture de l’urgence, pour répondre sans délais aux pires situations comme les catastrophes ou les attaques terroristes.
Gendarmerie nationale : résilience et culture de l’urgence
The National Gendarmerie: Resilience and the Culture of Emergency
The Gendarmerie cultivates two military qualities that are indispensable to guarantee the continuity of its missions facing a crisis: the resilience, allows it to do its job even in deteriorating situations; and the culture of emergency, to respond without delay to worse situations such as natural disasters and terrorist attacks.
Dans ses missions quotidiennes de sécurité des personnes et des biens, comme dans l’urgence ou en situation de crise, la Gendarmerie nationale appuie son action sur des militaires formés, une organisation éprouvée et des matériels adaptés. Mais servir sur l’ensemble de l’éventail « paix-crise-guerre », comme le suppose son état de force militaire chargée de missions de police, implique une capacité de résilience. Celle-ci figure d’ailleurs dans la « Charte du Gendarme », laquelle précise que « son maillage territorial, la disponibilité, la mobilité et la réactivité du gendarme, notamment en cas d’urgence, se conjuguent pour garantir la continuité de l’action de l’État et la permanence du service public de sécurité ».
Continuité et permanence : de la formation initiale dispensée en école de gendarmerie à leur déploiement en unités opérationnelles et tout au long de leur carrière, les militaires acquièrent des pratiques réflexes pour réagir efficacement à toutes les situations en tenant compte de ces impératifs. L’organisation hiérarchique de la gendarmerie, son maillage territorial ainsi que la disponibilité de son personnel lui permettent, par ailleurs, une mobilisation graduée et ajustée de ses moyens et de ses technicités dans des engagements qui peuvent se prolonger.
L’humain et la culture de l’urgence
La crise peut se définir comme un processus dynamique complexe initié après une période d’incubation ou d’accumulation d’incidents, s’amplifiant dans le temps et qui, lors de l’occurrence d’un événement déclencheur, éclate et se modifie sous l’action de facteurs aggravants.
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