Le Brexit ne va pas simplifier la politique étrangère et de défense de Londres. La nature des liens avec l’Union européenne et ses pays membres est encore floue. La place du Royaume britannique devra être redéfinie, y compris avec l’Otan et Washington.
La politique étrangère et de défense britannique après le Brexit
British Foreign and Defence Policy post-Brexit
Brexit is unlikely to simplify London’s foreign and defence policy. The nature of its links with the European Union and its member countries remains vague, and the position of the United Kingdom will need to be redefined—with NATO and Washington, too.
Les implications à long terme du Brexit sur la politique étrangère britannique posent à la fois la question de savoir si les conséquences économiques de la sortie de l’UE permettront encore à la Grande-Bretagne de disposer des ressources nécessaires pour assumer un rôle crédible sur la scène internationale en tant que puissance indépendante, et si cette politique demeurera compatible avec le ressentiment populaire qui s’est manifesté avec force lors du vote du 23 juin 2016. Avant même que les implications économiques à long terme du Brexit se manifestent, le divorce d’avec l’UE aura déjà eu un impact substantiel sur l’ensemble des moyens dont dispose aujourd’hui la Grande-Bretagne, pour promouvoir sur le plan international ses intérêts et son influence, qu’il s’agisse de défense, de diplomatie ou d’aide au développement.
Ne plus se trouver à la table de négociation
À l’issue des négociations sur le Brexit, la Grande-Bretagne ne sera plus représentée dans la centaine de réunions à Bruxelles dans lesquelles se définissent les positions de l’UE sur le plan international. Il est irréaliste de penser que la Grande-Bretagne, cette fois en tant qu’observateur, pourra peser sur ces dernières. La recherche de positions communes implique des négociations complexes – qu’il s’agisse de l’énergie, de l’environnement ou de la politique des sanctions – qui transcendent la distinction entre questions économiques et de sécurité.
En l’absence d’un accord sur une période de transition pour la sortie de l’UE, la Grande-Bretagne ne disposera que de deux ans pour développer de nouvelles politiques nationales et mettre en place les structures administratives correspondantes. Face à de telles échéances le gouvernement britannique risque de s’attacher davantage aux préoccupations immédiates, faisant passer au second plan la politique étrangère et de sécurité.
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