Le renseignement d’origine sources ouvertes ne cesse de prendre de l’importance pour la conduite des opérations en raison du développement des réseaux sociaux. Leur analyse fournit de nombreuses informations à condition de se doter des moyens de collecte et de traitement.
Le renseignement d’origine sources ouvertes pour les opérations militaires
Open-Source Intelligence for Military Operations
Open-source intelligence continues to take on greater importance for the conduct of operations as a result of the development of social networks. Its analysis offers a considerable amount of information as long as we have the means to collect and handle it.
Les mutations qui traversent la sécurité globale, marquées par leurs aspects hybrides et transverses, appellent à une approche renouvelée de l’analyse du renseignement dans le cadre de la préparation des opérations militaires. En effet, le renseignement militaire évolue aujourd’hui dans un contexte marqué par l’imbrication de différents domaines (géopolitique, économie, sociologie…), mettant en scène de nouveaux acteurs (infra-étatiques, ONG…), de nouvelles problématiques (terrorisme, religion, criminalité) et de nouveaux enjeux (industriels, économiques).
Ces éléments posent la question des méthodes de recherche du renseignement d’intérêt militaire en fonction de l’élargissement de l’éventail sécuritaire (cf. Center for Security Studies) à plusieurs disciplines qui s’entrecroisent. De ce point de vue, l’intérêt du renseignement d’origine sources ouvertes (ROSO) ou Open Source Intelligence réside dans ce caractère transverse (cf. C. Akrouf), c’est-à-dire, la capacité de recouper des informations indépendantes et hétérogènes, au bénéfice de la préparation de l’environnement opérationnel.
Aujourd’hui, l’évolution sur les théâtres d’opérations et l’activité de l’adversaire (qu’il soit identifié ou non), passe de plus en plus par l’exploitation du web, en matière d’activité cyber, de communication ou d’opérations d’influence. La récente bataille d’Alep a particulièrement mis en avant ce nouvel aspect de guerre psychologique, par la diffusion de rumeurs sur les réseaux sociaux, faisant basculer ainsi le cours d’une bataille qui, d’un point de vue tactique militaire, était faite pour durer.
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