Les relations de l’Union européenne avec ses voisins de l’Est et la Russie ne sont pas simples, malgré la volonté de progresser et de ne pas créer une nouvelle division du continent européen. Ce n’est pas faute de proposer un dialogue constructif, encore faudrait-il que Moscou accepte de changer de ton.
Traiter avec l’Est : une vision depuis le cœur de l’Europe
Dealing with the East: a View from the Heart of Europe
Relations between the European Union and its Eastern neighbours and Russia are far from simple despite the will to move forward and to avoid creating a new division in continental Europe. This is not through lack of offering constructive dialogue; more that Moscow needs to accept that it must change its tone.
À la chute du rideau de fer, nous avons laissé le monde bipolaire derrière nous, mais le monde multipolaire est encore hors de portée. Les institutions internationales doivent encore être réformées afin de s’adapter au nouveau monde. Presque quotidiennement, nous sommes témoins d’une relativisation de l’ordre international transparent, prévisible et durable, tel que nous le connaissons et nous le préférons.
Nous n’avons pas été capables de rétablir l’équilibre entre le principe de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et le principe de l’autodétermination des peuples par le moyen des mécanismes internationaux, dans le cas du Haut-Karabakh, de la Transnistrie ou de la Géorgie. Le cas de la Crimée et de l’Ukraine de l’Est a précipité tous les Européens sur un chemin très dangereux. Il y aura de graves conséquences pour la sécurité de notre continent, si nous décidons de rééquilibrer ces principes en dehors des efforts internationaux, en dehors des négociations diplomatiques souvent ardues, qui sont les seules à pouvoir apporter une solution durable. La situation deviendra encore plus imprévisible si nous jouons avec le principe du non-recours à la menace ou du non-emploi de la violence.
Comment pouvons-nous avoir des interprétations différentes du sens de ces principes importants de l’Acte final d’Helsinki de 1975 ? Pourquoi divergeons-nous dans notre interprétation de la reconnaissance complète de la liberté des États de choisir les arrangements de sécurité qui leur conviennent et de l’indivisibilité de la sécurité de chaque État participant à l’OSCE, comme il a été convenu dans la Charte de Paris pour une nouvelle Europe ? Qu’est-ce qui nous a infligé la crise la plus grave de la sécurité européenne des dernières décennies ?
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