Depuis les origines, le fait aérien est intrinsèque aux opérations spéciales et en garantit l’efficacité. Pour conserver les avantages de la puissance aérienne, nécessité est de poursuivre le développement capacitaire de l’Armée de l’air notamment dans les domaines du C2, de l’ISR, de l’intervention et de la projection.
L’Armée de l’air et les opérations spéciales
The Air Force and Special Operations
Since their origins, air support has been intrinsic to special operations and is the guarantor of their effectiveness. In order to preserve the advantages of air power, we need to pursue the capability development of the Air Force, particularly in the fields of C2, ISR, intervention and projection.
Le 24 juin 1992 un arrêté assez laconique officialisait la création d’un nouveau commandement relevant directement du Chef d’état-major des armées : le Commandement des opérations spéciales (COS). Il s’agissait de tirer les conséquences des principaux enseignements de la guerre du Golfe et de l’incapacité de la France à mener des actions spéciales de niveau opératif alors même que l’armée française disposait d’unités capables de le faire. Cet arrêté ouvrait la porte à de profondes évolutions.
Depuis cette époque, l’emploi des forces spéciales françaises s’est affiné et étoffé au gré de leurs engagements en Afrique, dans les Balkans, en Afghanistan ou en Libye. Plus près de nous, depuis 2013 au Sahel et 2014 au Levant, la lutte contre le terrorisme les a imposées comme une des capacités les plus à même d’agir dans les nombreuses zones « grises » des conflits actuels. Elles conduisent désormais des campagnes structurées de niveau opératif dépassant un modèle d’emploi ponctuel qui avait prévalu au début.
Ainsi, en vingt-cinq ans, les forces spéciales se sont révélées dans le paysage opérationnel. L’Armée de l’air en a fait récemment l’un des projets fédérateurs de son plan stratégique « Unis pour faire face ». Depuis les origines, le fait aérien est en effet intrinsèque aux opérations spéciales et, à des degrés divers, les unités de l’Armée de l’air y concourent. Cette participation est le juste reflet d’une réalité : le fait aérien garantit l’efficacité des opérations spéciales.
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