Au sein de l’OTSC, le Bélarus et la Russie entretiennent une coopération de leurs forces armées, mais Moscou souhaite que le Bélarus ait une capacité dissuasive face à l’Otan. Minsk escompte donc que Moscou subventionne la modernisation de ses forces en échange d’une loyauté géopolitique qui fait toutefois souvent défaut.
Les relations militaires de la Russie avec le Bélarus : une alliance qui laisse Moscou sur sa faim
Russia-Belarus Military Relationships: a Disappointing Alliance for Moscow
Belarus and Russia maintain armed forces’ cooperation under the auspices of the CSTO, but Moscow would wish Belarus to have a deterrent capability against NATO. Minsk therefore expects Moscow to subsidise the modernisation of its forces in exchange for a level of geopolitical loyalty that is often lacking.
La coopération militaire avec le Bélarus revêt pour la Russie une importance stratégique qui va toutefois en diminuant, même depuis son « divorce » d’avec l’Ukraine en 2014. La place du Bélarus dans l’architecture de sécurité de la région résulte moins de sa contribution humaine et matérielle, minime, à la défense commune de l’État d’Union russo-bélarusse que du rôle de bouclier défensif que joue son territoire sur le front occidental de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
Acquis à la cause, chère à la Russie, de la réintégration de l’espace post-soviétique, et allié militaire le plus proche de Moscou, le Bélarus contribue à la sécurité russe comme État tampon avec l’Otan, dont sont membres trois de ses voisins (Pologne, Lituanie et Lettonie). Cependant, le régime du président Aliaksandr Loukachenka n’est pas aussi dévoué et loyal que le souhaiterait le Kremlin.
Loin de dominer politiquement l’État bélarusse ou de contrôler son armée, la Russie doit s’accommoder d’une alliance coûteuse et difficile avec un « petit frère » qui reste attaché aux attributs de sa souveraineté et sait monnayer son allégeance, pourtant volatile.
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