Définir les menaces hybrides reste une question sensible, avec une divergence sémantique entre les approches de l’Otan et de l’UE. Or, il serait nécessaire d’adopter une terminologie commune et donc une doctrine commune, permettant dès lors de répondre efficacement à une crise potentielle.
Quelle stratégie euro-atlantique face aux « menaces hybrides » ?
What Euro-Atlantic Strategy to Adopt in the face of hybrid threats?
The definition of hybrid threats is a sensitive matter, and suffers from semantic differences between NATO and European Union approaches to the issue. For all that, common terminology and common doctrine will have to be adopted if we are to respond effectively to a potential crisis.
Commandant d’aviation, attachée de recherche au Centre d’études de sécurité et défense de l’Institut royal supérieur de défense de Bruxelles (IRSD). Termine un doctorat en histoire sur l’influence de la Belgique à l’Otan pendant la guerre froide.
Depuis quelques années, les « menaces hybrides » ou pratiques de la « guerre hybride » sont considérées comme un défi sécuritaire majeur par l’UE et l’Otan. Les deux organisations s’attellent depuis 2015 à développer, chacune de leur côté, mais en coopérant, une stratégie cohérente dans la lutte contre les « campagnes hybrides », afin d’aider les pays membres à contrer cette menace complexe.
Si la « guerre hybride » est au cœur de nombreux ouvrages, peu d’entre eux étudient, de façon systématique, l’implication de l’UE et de l’Otan en la matière. La présente analyse s’appuie sur les positions officielles des deux organisations. Une série de réflexions sur l’utilité d’un recours au buzz word de la « guerre hybride » clôtureront l’article afin de proposer une implication plus efficace dans les phénomènes géopolitiques actuels.
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