La liberté d’action de la Marine dans les zones littorales est remise en cause par le développement de moyens permettant le déni d’accès pour des acteurs hostiles. Il importe de retrouver une capacité d’engagement en renforçant les systèmes de protection sur les nouvelles générations de navires.
Comment préserver notre liberté d’action littorale ?
How to Maintain our Freedom of Action in the Littoral?
The freedom of action of the Navy in littoral areas is being called into question by the development by hostile actors of access-denial assets. It is important to regain a capability for engagement by enhancing protection systems on new generations of warships.
« La Marine reste un facteur clé de notre liberté d’action », expliquait le général Jean-Louis Georgelin, en 2010, lors de son adieu à la Marine nationale. En effet, l’indépendance offerte par le Res nullius est le fondement de l’action de nos SNLE et de notre porte-avions mais aussi de chacun de nos bâtiments de combat qui peuvent se déployer sans contrainte au large d’une côte étrangère pour y effectuer par exemple une mission de contrôle d’embargo, de recherche de renseignement ou de protection du trafic maritime civil.
Pour autant, cette liberté d’action de nos navires de surface est aujourd’hui contestée par la prolifération d’une menace missile et d’une menace asymétrique de plus en plus exigeantes, corollaires du retour des États puissance et de l’expansion des groupes terroristes annoncés par le Livre blanc de 2013 (1) et souligné par la Revue stratégique de 2017.
Dans ce contexte, comment faire face simultanément aux menaces de la force et aux risques de la faiblesse pour maintenir la liberté d’action littorale de nos bâtiments de combat ?
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