L’Intelligence artificielle (IA) a pénétré la plupart de nos activités, y compris privées. Les algorithmes peuvent analyser les données accumulées dans le Big Data et supplantent l’activité humaine en limitant le risque d’erreur. Mais comment réguler l’IA et préserver les biens communs de l’humanité ?
À propos d’intelligence artificielle (1/2)
On Artificial Intelligence(1/2)
Artificial intelligence (AI) has succeeded in penetrating most of our activities, private ones included. Algorithms are capable of analysing the information accumulated in Big Data and can supplant human activity by limiting the risk of error. How, though, should AI be regulated and how should we preserve what is dear and in common to humanity?
La grande erreur de notre temps, cela a été de pencher, je dis même de courber
l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel.
Il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience,
le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand.
C’est là et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même
et par conséquent avec la société (1).
L’humanité s’installe dans la monoculture ;
elle s’apprête à produire la civilisation de masse, comme la betterave.
Son ordinaire ne comportera plus que ce plat (2).
Au regard du volume croissant d’articles, ouvrages et vidéos nouveaux mettant en exergue la révolution impulsée par l’intelligence artificielle (IA), nous pourrions croire qu’il s’agit d’un domaine de recherche tout à fait récent. Il n’en est rien : le concept d’IA date des années 1950 et une bonne partie des algorithmes (3) que nous semblons (re)découvrir à l’œuvre aujourd’hui ont en réalité été produits dans les années 1980. Ce qui constitue vraiment la révolution que nous connaissons depuis peu est le couplage désormais possible de ces algorithmes avec des données et une capacité de calcul qui n’étaient pas accessibles alors, ouvrant des perspectives dont on ne perçoit pas encore les limites.
Il reste 91 % de l'article à lire