La guerre de 1914-1918 a vu la mobilisation des opinions publiques dans tous les camps. L’information est devenue un enjeu et tous les gouvernements se sont efforcés, avec plus ou moins de succès, de contrôler celle-ci. La propagande est devenue un mode d’action nécessaire pour renforcer les cohésions nationales.
Les opérations psychologiques durant la guerre de 1914-1918
Psychological Operations During the 1914-1918 War
The 1914-1918 war mobilised public opinion on every side. The availability of information developed into a major issue and governments on all sides made efforts with varying degrees of success to control its flow. Propaganda became a necessary activity to strengthen national cohesion.
« L’inefficacité des projectiles ennemis est l’objet de tous les commentaires. Les shrapnells éclatent mollement et tombent en pluie offensive. Quant aux balles allemandes, elles ne sont pas dangereuses : elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. »
L’Intransigeant, 17 août 1914
Les opérations psychologiques regroupent la propagande et la désinformation. Nous utilisons ici le mot propagande sans acception péjorative pour désigner une information dont la source est identifiable mais qui présente les faits de manière tendancieuse afin de convaincre le récepteur. De fait, en 1914, le terme est utilisé sans la valeur dépréciative qui lui sera attribuée une génération plus tard. La propagande se distingue de la désinformation, dont l’origine est masquée, qui vise à perturber le jugement sans qu’on en ait conscience. Durant la Première Guerre mondiale les campagnes de désinformation délibérément organisées ont été nettement moins importantes que la propagande massive. Il manquait pour cela un organe de conception, de planification et de diffusion, assuré du secret. Quelle que soit leur nature, les opérations psychologiques visent les mêmes cibles, développent des thèmes semblables et utilisent des vecteurs identiques.
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