L’insuffisance de la disponibilité des flottes d’aéronefs a incité la ministre des Armées à lancer une profonde restructuration du MCO aéronautique en se donnant de nouvelles ambitions avec la création de la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique) et en la dotant des compétences et des moyens nécessaires pour relever le défi. La DMAé, en partenariat avec la DGA (Direction générale de l'armement), l’EMA (État-major des Armées), les forces et les industriels conduira cette mutation.
Une nouvelle ère pour le MCO aéronautique
A New Era for MCO aéronautique
The under-availability of aircraft fleets has led the Minister for the armed forces to order a fundamental restructuring of the arrangements for aeronautical maintenance in operational condition (MCO aéronautique). She has given it new means and targets through the creation of the Directorate for aeronautical maintenance (Direction de la maintenance aéronautique—DMAé) and by affording it new competences and the necessary assets to rise to the challenge. The DMAé will be the lead organisation for this change, working in partnership with the DGA, the EMA, the armed forces and the defence industrial base.
Depuis de nombreuses années, la disponibilité des flottes d’aéronefs était insuffisante (globalement inférieure à 50 %) voire pour certaines en régression, malgré des investissements financiers toujours plus conséquents depuis vingt ans. Les taux de disponibilité pour certaines flottes pouvaient même laisser présager des difficultés à terme pour les Forces. Dans le même temps, la disponibilité des aéronefs (et leurs moyens de mise en œuvre) déployés sur les théâtres permettait toujours de satisfaire le besoin des Forces en opération. Face à cette situation contrastée, le temps de l’action était arrivé.
Le MCO aéronautique est un domaine complexe, du fait de l’hétérogénéité du parc de matériels (nombreuses flottes anciennes, matures, de nouvelle génération et futures), des contraintes fortes d’engagement des forces auxquels se rajoute la nécessité de maintenir la navigabilité des matériels, au sens de la réglementation aérienne civile.
Le système de soutien était donc sous tension avec des risques de rupture dans la formation et l’entraînement des équipages, ainsi que pour la régénération du potentiel des matériels. Il devenait nécessaire d’agir et de lancer une transformation de grande envergure du MCO aéronautique, qui contribue directement à notre souveraineté et à la liberté d’engagement de nos forces déployées en opération.
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