Les capacités opérationnelles de l’Armée de l’air dépendent de nombreux facteurs dont la qualité du soutien, qui doit répondre aux exigences d’engagement demandées aux aviateurs. Cela passe par une organisation efficace et innovante mais aussi par du personnel bien formé et apte à assurer les missions en tout lieu et tout le temps.
Les enjeux du niveau de soutien opérationnel du MCO aéronautique de l’Armée de l’air
Maintaining Operational Level and MCO aéronautique in the Air Force
The operational capability of the Air Force depends on a number of factors, including the quality of support which has to respond to the demands made on the service. This in turn requires an efficient and innovative organisation as well as well-trained personnel who are able to support missions wherever and whenever they are required.
Dans son discours de novembre 2018 prononcé au sein de l’amphi Foch à l’École militaire, le chef d’état-major de l’Armée de l’air, lors de la présentation du projet « Plan de vol », constate que l’entrée dans le XXIe siècle fait apparaître, tant pour nous que pour nos adversaires, une explosion des potentialités offertes sous les effets conjugués de l’accélération, la diversification et l’approfondissement des savoirs et des sciences ; de la mise à disposition du plus grand nombre de nombreuses briques technologiques, autrefois détenues par les seuls États ; de la mise en réseau des moyens et des acteurs ; et de l’apparition d’autres démultiplicateurs, tels que l’intelligence artificielle et le big data.
Dans ce même discours, il présente les défis communs à relever : ANTICIPER, savoir préparer l’avenir alors que le temps paraît s’accélérer ; OSER, savoir penser différemment et s’extraire des schémas traditionnels ; CRÉER, l’objet étant bien in fine d’agir sur le réel, et ce de manière efficace.
Force est de constater que le monde des acteurs du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique est agité très régulièrement de soubresauts profonds remettant régulièrement en cause sa structure. Le discours de la ministre des Armées sur la base aérienne d’Évreux, du 11 décembre 2017, a consacré la naissance d’une direction de la maintenance aéronautique (DMAé) sur les bases de la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense (Simmad), née à la fin de l’année 2000. Or, la volonté de simplifier le paysage contractuel dans le but de le rendre plus efficient et de mieux responsabiliser nos industriels de l’aéronautique, pourrait avoir pour effet, sur certaines flottes, de définir un nouveau positionnement de la frontière entre le monde industriel et le monde opérationnel, ce qui ne pourrait se consentir sans veiller à préserver les capacités que l’Armée de l’air se doit de maîtriser.
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