L’Alat est un acteur majeur de l’opération Barkhane. Les conditions extrêmes au Sahel pèsent sur la maintenance des aéronefs mais l’Alat a su adapter son dispositif déployé sur le terrain, malgré la complexité du théâtre. Il a fallu mobiliser toutes les énergies, en particulier celle des maintenanciers pour assurer le succès des missions.
La maintenance aéronautique du Groupement tactique désert aérocombat de Barkhane (GTD-A)
Aeronautical Maintenance of the Operation Barkhane Tactical Desert Air Combat Group
The Army’s air arm, the Alat, is a major player in Operation Barkhane. The theatre is complex and the extreme conditions of the Sahel weigh heavily on the maintenance of aircraft. The Alat has adapted its organisation in the field by mobilising its forces—in particular its maintenance personnel—to ensure the success of its missions.
L’Aviation légère de l’Armée de terre (Alat) met en œuvre environ 300 aéronefs selon des modes d’action particuliers, dans des conditions d’emploi souvent bien délicates. Comme son nom l’indique, elle doit concilier une exigence double. Tout d’abord, elle doit se conformer comme n’importe quelle autre aviation aux standards du monde de l’aéronautique, aux normes rigoureuses s’appliquant à préserver au maximum ces matériels rares et chers que sont les avions et les hélicoptères. Mais, elle doit également satisfaire aux exigences de l’Armée de terre, qui se déploie là où le besoin tactique se fait sentir, paradoxalement souvent bien loin des facilités qui permettraient de soutenir aisément les matériels aéronautiques. Ainsi, insécurité, précarité, absence de connexions informatiques, déplacements perpétuels, sont les contraintes communes des déploiements de l’Armée de terre.
La structure opérationnelle de l’Alat
Pour répondre à ces deux exigences apparemment contradictoires, l’Armée de terre a créé la structure du régiment d’hélicoptères de combat (RHC) qui recouvre trois réalités. Le RHC est avant tout une base aéronautique permanente qui permet de mettre en œuvre une cinquantaine d’hélicoptères et de développer tous les métiers nécessaires du milieu aéronautique. Pilotes, mécaniciens, contrôleurs aériens, prévisionnistes météo, spécialistes des équipements aéronautiques, pompiers et équipes de protection s’y côtoient et approfondissent leur art et leurs techniques. Cette base possède des ateliers avec les outillages adaptés, un stock limité de pièces nécessaires à la réparation des aéronefs et les systèmes informatiques qui permettent d’effectuer les commandes de pièces et la tenue à jour des données techniques des hélicoptères.
Le RHC est également une unité de combat de l’Armée de terre. Elle est organisée autour de ses matériels majeurs, les hélicoptères, et structurée en unités élémentaires comme toutes les autres unités de l’Armée de terre. Le régiment possède les moyens de commandement pour s’interconnecter avec les systèmes de commandement de l’Armée de terre. Il dispose également de capacités d’entraînement tactiques, avec un certain nombre de simulateurs dédiés.
Il reste 84 % de l'article à lire
Plan de l'article