La France est une grande puissance navale qui dispose de nombreux atouts méritant d’être mieux valorisés pour répondre à de multiples défis dont ceux de la construction navale, du MCO, de la formation et de l’innovation. Il est nécessaire d’avoir une politique maritime ambitieuse, s’inscrivant dans une dimension européenne.
Marine nationale : les défis multiples de la construction navale au XXIe siècle
The Marine nationale: the Many Challenges of Shipbuilding in the Twenty-first Century
France is a major naval power whose many assets are worthy of better employment in order to respond to numerous challenges, including naval construction, maintenance in operational condition, training and innovation. An ambitious maritime policy is needed that reflects a European scale.
Je souhaite partager avec humilité quelques réflexions – qui, je le précise, sont personnelles et n’engagent que moi. Le fait maritime est aujourd’hui au cœur des défis stratégiques du XXIe siècle. La diversité et la répartition planétaire des intérêts maritimes de la France dans le monde – une exception stratégique française – expliquent l’exigence de dimension mondiale de la Marine française, civile ou militaire.
Si la France doit poursuivre et encourager le développement de l’excellence en matière de tourisme et de plaisance, et faire du renouveau de la flotte de commerce une priorité, sur le plan militaire, elle doit construire pour le XXIe siècle une Marine nationale conforme à ses ambitions et ses intérêts stratégiques.
Notre pays doit assurer la sécurité de ses intérêts près de ses côtes, mais aussi répondre à ses obligations en haute mer : assistance et sauvetage, protection du transport maritime civil face à la piraterie et le terrorisme maritimes ; préservation des ressources halieutiques et minières sous-marines (nodules polymétalliques, sulfures hydrothermaux, encroûtements cobaltifères), notamment en Guyane et dans l’océan Indien ; lutte contre les trafics illicites dans les Antilles et dans le Pacifique ; prévention du risque de déni et/ou d’interdiction d’accès de zones maritimes contestées comme à Clipperton ou dans le canal du Mozambique ; adaptation au retour du combat en haute mer notamment au large de la Syrie, anticipation de possibles interventions amphibies, etc.
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